Il y a quelques mois, j'ai été ravie de découvrir que j'étais Top Fashion. J'étais Tie and Dye. Impressionnant pour une allergique au coiffeur comme moi. Depuis, je me la pète. J'étais tie and dye avant tout le monde. Enfin, je pouvais dire à ma mère que non, je n'étais pas négligée. J'étais à la mode.

Je n'aime pas les coiffeurs. Pour moi, coiffeur = torture et déception. J'ai des souvenirs traumatiques de franges bombées, de tresses indiennes qui m'arrachaient le cuir chevelu, de cheveux à ébouter qui finissaient coupés de 30 cm, de sorties de coiffeur où je ressemblais à John Lennon, de silences gênés car je n'avais rien à raconter à la coiffeuse, et même d'une coiffeuse qui se prenait pour Wolverine avec ses ongles/griffes.. Les coiffeurs ne m'aiment pas. C'est un peu comme les animaux: ils doivent sentir que j'ai peur d'eux, et ils deviennent agressifs.
Qui a inventé cet outil de torture?
J'ai bien tenté de palier à ces problèmes en m'occupant moi-même de mes cheveux: je ne compte plus les franges pas droites, les colorations qui virent, les cheveux flingués par des mèches ratées...J'ai fini par laisser tomber, et laisser Mère Nature faire son oeuvre.
Traumatisée je vous dis!

Mais il y a quatre ans, je n'ai pas pu y couper: pour mon mariage, j'ai du aller chez le coiffeur. Acte terrifiant pour moi. Avec mes cheveux à la taille, des mèches blondes pour égayer mon châtain terne, c'était au moins 3 heures de torture. J'avais des souvenirs apeurés de bonnets à trou d'où l'on tire les mèches avec une espèce d'aiguille à tricoter, torture lente et douloureuse.

Ce fut moins pire que prévu. Il n'empêche, je n'allais pas renouveler l'expérience de sitôt. J'ai donc laissé poussé, avec de belles racines. Et oh, miracle, deux ans plus tard, j'étais à la mode! Finie la souillon négligée, place à la fashionista!
Il était pas beau mon tie & dye accidentel?

Mais voilà: mes cheveux continuent de pousser, et l'effet va bientôt disparaître. Damned. Je m'y étais habituée, moi, à être à la mode, et à ce coup de soleil.

Cette fois, je pense que je ne vais pas y couper: je vais devoir aller chez le coiffeur. Moi qui ne comptais y aller que les années bissextiles...




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