Nouvelle surprenante! Une loi encadrant la vente de produits de cosmétiques serait en préparation. En cause: la lutte contre les phénomènes addictifs, qui seraient de plus en plus fréquents. Dans un cadre de prévention et de santé publique, le commerce de la beauté serait plus sévèrement encadré, et fortement taxé.





Un phénomène dangereux: le hauling

Le phénomène de hauling s'est développé sur le net. Cette mode consiste à acheter des produits, les photographier, et écrire un article ou faire une vidéo (à gauche: haul hebdomadaire de Manon, 13 ans). Un comportement dangereux selon le Pr Carol Peletier, spécialiste des comportements addictifs: " Ces pratiques poussent à une consommation toujours plus excessive et compulsive de maquillage. Nous avons eu à faire à des cas extrêmes: une jeune fille cherchant à vendre son rein sur Le Bon Coin pour un haul Bobbi Brown, une autre s'étant mise à dealer de la cocaïne pour pouvoir poster un article de haul hebdomadaire...Il faut stopper cette dérive!"

Une réponse nécessaire des pouvoirs publics

Au delà des drames personnels se jouant autour de l'addiction au hauling, un drame national s'impose: le déficit de la Sécurité Sociale se creuse. On ne compte plus le nombre de femmes arrivant à l'hôpital parce qu'elles ont voulu tester, en même temps, tous les produits achetés durant leur haul, et qui ont développé une réaction allergique. Le Dr Rick Grimes, dermatologue, nous confirme ce phénomène: "Dans le cas le plus extrême que j'ai vu, une femme avait appliqué deux crèmes de jours, une crème de nuit, trois contours des yeux, cinq BB crèmes et un masque hydratant en même temps. Nous avons dû utiliser une meuleuse chirurgicale pour parvenir à voir sa peau."

Les mineures particulièrement touchées

Les mineures serait plus sujettes à ce phénomène que les femmes majeures. D'après une étude du cabinet Merle, 68% des mineures serait accros au hauling. "Les effets sont dramatiques", explique Michonne, institutrice dans une école maternelle lilloise: "Les petites filles ne lisent plus, revendent leurs livres et jouets, filment des hauls en plein cours. Il faut enrayer cette dérive!".

Des actions envisagées

Le Conseil Stratégique d'Observation des Comportement Déviants Dermo-Cosmétiques (CSOCDDC) préconisent des actions de grande envergure:
- Interdiction de la vente de produits cosmétiques aux mineures non accompagnées
- Mise en place d'une taxe sur les cosmétiques (taux envisagé: 25 à 30%)
- Création d'un fichier d'interdiction parfumerie/parapharmacie, similaire aux interdictions de casino. Les proches des addicts au hauling pourraient y inscrire ceux/celles qu'ils sentent en danger, et les personnes diagnostiquée y seraient inscrites d'office. Tous les magasins vendant des cosmétiques seraient obligés de consulter ce fichier avant de conclure une vente.
- La fermeture de sites encourageant l'addiction en la consommation, comme Beauté-Test, ou le tristement célèbre Hellocoton.

Un impact sur l'emploi en France?

Les grandes compagnies cosmétiques françaises pourraient être touchées. Pour éviter ce revers, Maggie Greene, économiste au CSOCDDC préconise de mettre en place un crédit d'impôt qui serait financé par la nouvelle taxe cosmétique. "Une taxe à 27% permettrait de résorber entièrement l'impact pour les entreprises."

Toutes ces actions sont encore à l'étude. Cependant, il devient urgent d'agir, le nombre de victimes de l'addiction aux produits cosmétiques grandissant chaque jour.



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