Il y a quelques temps, je vous ai parlé de la pétasse d'open space, cet individu maléfique qui passe ses journées à pourrir les vôtres.
Parce que je ne suis pas sexiste, j'ai décidé de vous parler aujourd'hui de son équivalent masculin: le branleur d'open space. Car non, la capacité à pourrir la vie n'est pas exclusivement féminine. Petit tour d'horizon de ce spécimen, tout aussi nocif que son pendant à talons.


Le branleur d'open space est un petit rigolo

Le branleur d'open space est un bout-en-train, un joyeux drille, il a fait l'école du cirque! Avec le branleur d'open space à vos côtés, finie la tristesse, bonjour les blagues Carambar et le best-of des Grosses Têtes! Le branleur d'open space adore les blagues. Si elles peuvent contenir les mots "couille", "bite", "salope", ou un bruit de pet, c'est encore mieux. Grâce au branleur d'open space, vous avez atteint le level 22 en blagues à Toto, et vous commencez à apprécier Cauet. Car oui, ces longues heures passées à ses côtés vous ont lavé le cerveau: vous développez des réflexes pavloviens, et plus personne ne peut vous poser de questions commençant par "Où est" sans que vous ne répondiez "dans ton cul".

Le branleur d'open space est un fin mélomane

Patrick Sébastien, La Compagnie Créole, la Carioca, vous avez le best-of de la fête de la saucisse à vos côtés. Tous les jours. Quand il délaisse les chansons du bal du 14 juillet, il s'attaque à celles des colonies de vacances. En panne d'inspiration ? Il fredonne toutes les sonneries de portable. Il n'y a pas à dire, le branleur d'open space a bon goût.

Le branleur d'open space adore la pétasse d'open space

Ca tombe bien, ils sont tous les deux sur le même îlot que vous. Vous ne perdez donc rien de leurs conversations exaltantes. A vous les Anges de la Télé-Réalité en direct! Rebellitude, cool attitude, branchitude, connerietude, grâce à eux vous êtes au top, grosse beauf que vous étiez. Ils vous éduquent à l'humour Hannouna, à l'élégance féminine grâce à Enora Pouffagré (vous avez googlé pour voir qui c'était), et vous font part de duo lyriques sur "les sardines". Que demander de plus!

Le branleur d'open space aime les t-shirt culturels

Le branleur d'open aime transformer votre îlot en oeuvre d'art, en se dévouant pour transformer son propre corps en performance d'art moderne permanente. Flattant tant votre goût pour les belles choses que pour les bons mots, et vous permettant d'améliorer grandement vos compétences en anglais, il vous gâte avec ses T-shirt "I'm not a gynecologist but I'll take a look", "will sell wife for beer", "fart loading...please wait", et leurs petits pictogrammes sympathiques. D'ailleurs, tous les matins se tient un café philo autour de son bureau (auquel participe activement la pétasse), permettant de disserter autour de la pertinence de l'oeuvre du jour.

Le branleur d'open space est trop fort dans son taf

Le branleur d'open space aime se vanter de son boulot. Sans son génie, le service s'écroulerait. Il aime aussi se vanter d'en faire le moins possible. Oui, c'est un Dieu, qui fait en deux heures ce qu'un individu normal fait en deux semaines. Sauf trier les colonnes Excel. Ca il, doit demander de l'aide pour le faire.

Le branleur d'open space vous ignore totalement

Tout comme la pétasse d'open space, le branleur d'open space n'en a rien à faire que vous suiez sang et eau à côté de lui. Il n'en a rien faire de votre réunion hyper importante, de votre méga-giga-scoreboard à rendre dans 10 minutes. En fait il ne vous voit pas. Les seuls moments où il vous remarque, c'est quand il croise votre regard exaspéré "tu rechantes quand il pète il troue son slip et je t'arrache la carotide", ou quand vous hurlez votre désespoir "mais putain tu vas la fermer"(C'est arrivé, une fois. Vous avez été convoquée par les RH. Depuis, vous vous retenez). Dix minutes après, il a oublié votre présence. Et quand il se remet à chanter "pan pan pan j'te mettrais bien une cartouche", ce n'est pas à l'interprétation paillarde que vous pensez...

(Il est éventuellement possible que j'ai eu une journée difficile au travail...encore).